8 choses à faire lorsque vous avez été trahi (et 7 à ne pas faire)
Après avoir été trahis, la plupart d’entre nous veulent deux choses, généralement en même temps. Nous voulons blesser la personne qui nous a fait mal – aussi profondément et aussi atrocement – que nous avons eu mal, et nous voulons nous élever au-dessus de la situation et lui offrir le pardon. Mais aucune de ces tactiques ne fonctionne. Les mots blessants ont tendance à opter pour un effet boomerang et cela vous fera vous sentir aussi mal que la personne que vous vouliez blesser. Le pardon, surtout s’il est partagé, a tendance à être perçu comme de la condescendance.
Il y a cependant des actions que vous pouvez entreprendre pour vous guérir. Chaque blessure a sa propre histoire, tout comme chaque guérison. Mais nous pouvons dire ceci : Vous pouvez vous guérir vous-même lorsque vous avez comblé le vide laissé par une trahison, et vous pouvez guérir l’autre personne lorsque vous renoncez sincèrement au besoin de vous venger.
N’oubliez pas que les seules trahisons qui causent des dommages sont celles où un lien intime a été rompu. L’amour vous fait fusionner avec une autre personne, elle vous rend capable de ressentir ses émotions aussi vivement qu’elle ressent les vôtres. Si vous avez vécu un tel lien, vous savez que c’est une sorte de réalité supérieure – et quand ce lien est déchiré, c’est comme si vous aviez perdu une moitié de vous-même.
Alors comment sortir du tourment et se retrouver ?
1. Prendre du recul. Prenez du recul et considérez-vous comme l’aide, et non comme la victime.
2. Ne vous laissez pas aller à des émotions que vous ne pouvez pas vous permettre. N’agissez pas comme si vous vous sentiez plus mal que vous ne l’êtes vraiment – ou mieux.
3. Faites un plan de rétablissement émotionnel. Examinez les endroits où vous avez mal, où vous vous sentez blessé ou où vous vous considérez comme une victime, puis essayez de guérir ces zones. Ne vous contentez pas de laisser le temps le faire à votre place.
4. Sentez le trou à l’intérieur et faites votre deuil, mais promettez-vous de le combler.
5. Cherchez un confident qui a survécu à la même trahison et qui en est sorti par la grande porte.
6. Travaillez à un lendemain qui sera meilleur qu’hier. Ne vous fixez pas sur le passé ou sur ce qui aurait pu être fait.
7. Ne pas s’apitoyer sur soi-même en rendant service à quelqu’un d’autre. Contrecarrez les regrets en recherchant des activités qui renforcent votre estime de soi.
8. Faites beaucoup d’exercice. L’exercice physique fait augmenter le taux de dopamine, ce qui vous permet de vous sentir mieux.
Il faut faire preuve d’une grande objectivité pour suivre un tel programme. Rien n’est plus facile, bien sûr, que de faire le contraire, par exemple :
1. S’attarder de manière obsessionnelle sur la manière dont on vous a fait du tort. Se sentir exultant dans notre douleur bien-pensante.
2. Transformer votre douleur en un drame permanent.
3. Agir de façon erratique et dispersée, sans aucun plan pour s’améliorer.
4. Faire le deuil de votre perte pour toujours. Ne pas regarder honnêtement le trou à l’intérieur de soi parce qu’il est trop douloureux ou que l’on se sent trop faible.
5. Parler de vos malheurs aux mauvaises personnes. Chercher ceux qui sont d’accord avec vous et amplifier leur ressentiment en vous poussant à bout.
6. Idéaliser le passé. Observer les bons moments passés.
7. Laisser l’apitoiement et le regret dominer votre état d’esprit.
Ce genre de comportement ne fait que prolonger la trahison.
Si vous vous trouvez dans la position d’être la partie lésée, asseyez-vous avec ces deux programmes en sept étapes devant vous. Prenez un stylo et du papier, notez toutes les façons dont vous suivez le programme de guérison et ensuite les façons dont vous vous en tenez à celui de la victimisation. Soyez franc et objectif. C’est la guérison en soi d’écrire comment vous vous sentez vraiment, parce que la clé de la guérison psychologique est la conscience de soi.
Les deux listes – et les choix – peuvent être très différents, mais la vie réelle est floue. Un jour, vous êtes sur la bonne voie ; le lendemain, vous êtes une épave. La clé, c’est de continuer à être gentil avec soi-même. Vous savez que vous êtes gentil quand vous commencez à vous sentir gentil envers celui qui vous a trahi. Je sais que cela semble impossible lorsque votre douleur est aiguë, mais vous ne pouvez pas être gentil avec vous-même si ce sentiment d’aisance, d’acceptation, de tolérance et de non-jugement ne va pas au-delà de votre intérêt personnel. Sinon, la gentillesse n’est qu’un masque pour l’égoïsme. L’idée de “je vais mieux ; j’espère qu’il va pourrir en enfer” est une contradiction insoluble.
En fin de compte, lorsque vous atteindrez cet état de guérison, vous verrez à quel point vous êtes chanceuse. Aussi horrible que soit la trahison, le pardon appartient à celles qui savent aimer en premier lieu, et vous êtes l’une d’entre elles.